Chaque 1er mai, la ville d'Arles accueille la célèbre Fête des Gardians, un événement organisé par la Confrérie des Gardians en l'honneur de Saint Georges, leur saint patron. Cette fête emblématique de la région célèbre avec fierté l'histoire, la culture et les traditions des gardians de Camargue. Et cette année 2023, la marque Vincent et Mireille était présente pour capturer en images les moments forts de cette journée inoubliable et échanger avec les habitants, gardians et raseteurs sur place.
L’origine de la Fête des Gardians
La Fête des Gardians est une tradition camarguaise qui perdure depuis 1512, année où les gardians ont fondé leur Confrérie. À l’origine, la fête des gardians se tenait le jour de la Saint Georges (leur saint patron), le 23 avril, avec une messe et une procession.

Malgré les périodes de difficultés, notamment lors de la mécanisation de l’agriculture à la fin XIXème siècle, la confrérie des gardians a su se réorganiser avec l’aide du Félibrige dans les années 20. Des personnalités telles que Joseph d’Arbaud, Folco de Baroncelli et Charles Naudot[1] ont contribué à renouer avec la tradition de cette fête. Après plusieurs changements de date, la Fête des Gardians a finalement été fixée au 1er mai en 1984.
Le défilé dans la ville d’Arles
Départ du Boulevard des Lices
Dès 9h du matin, environ 250 gardians se sont rassemblés sur le Boulevard des Lices, accompagné de nombreuses arlésiennes et d’une dizaine de musiciens. Mais on notera surtout la présence de la Reine d’Arles, Camille Hoteman, portée à cheval par le président de la Confrérie des Gardians Frédéric Lescot.
Comme le veut la coutume, la reine d’Arles montait en amazone, en tenue d’Arles. Elle portait également à la main un bouquet de saladelle, une fleur symbolique du paysage camarguais.


Hommage à Frédéric Mistral sur la Place du Forum
Depuis le Boulevard des Lices et devant une foule admirative et acclamante, les 248 cavaliers ont entamé un défilé, toujours en musique, jusqu’à la Place du Forum. Les gardians y ont salué la statue de Frédéric Mistral (1830-1914), célèbre écrivain provençal et membre fondateur du Félibrige, notamment connu pour son œuvre Mireille (1859). Cette statue en bronze a été sculptée par Théodore Louis Auguste RIVIÈRE et est installée installée sur la place du Forum d’Arles depuis 1909[2].


Bénédiction et Grand-Messe à Notre-Dame de la Major
Après l’hommage rendu à Mistral, les gardians ont ensuite poursuivi leur défilé, pour arriver aux alentours de 10h30 devant l’église Notre-Dame de la Major. Depuis le parvis, les cavaliers ont reçu une bénédiction et ont assisté à une grand-messe en langue provençale. Cette dernière a été célébrée par l’archevêque Monseigneur Delarbre.


Après la bénéA midi, la remise des pains bénits aux autorités a eu lieu sur la place de la République.
Le grand spectacle Provençal de la Fête des Gardians
Comme chaque premier mai à Arles, un grand spectacle provençal est organisé par la Confrérie des Gardians dans les arènes de la ville. Touristes, curieux et passionnés de la bouvine se sont donc rassemblés en nombre dans les arènes d’Arles pour voir à l’œuvre raseteurs, gardians, amazones et arlésiennes lors de cette grande représentation.
Courses camarguaises avec les jeunes raseteurs d’Arles
La première partie du spectacle était rythmée par des courses camarguaises. Courses où dix jeunes élèves de l’école de raseteurs d’Arles et deux tourneurs expérimentés ont pu démontrer leur talent au grand public. Ils ont notamment fait face à deux taureaux cocardiers venant de la manade Robert Michel.


A l’issue des deux courses, nous avons pu échanger avec les jeunes raseteurs. Ces derniers nous ont raconté leur passion pour ce sport. Nous vous invitons à retrouver une partie de leur témoignage dans notre article consacré à la course camarguaise.
Passation de l’étendard au nouveau capitaine de la Confrérie
Après que le simbèu soit venu chercher le dernier cocardier, les arènes ont fait place aux gardians. Toujours sous un soleil radieux, nous avons pu assister à la remise de l’étendard au nouveau capitaine de la Confrérie, Robert Michel. Ce dernier était accompagné des nouveaux prieurs, Aurélien Courriol et Benjamin Michel.


Les jeux de gardian
Suite à la cérémonie, ce fut l’heure des jeux de gardian ! La première représentation fut le jeu du bouquet. Dans ce jeu, les cavaliers doivent garder un bouquet de fleurs pendant un certain temps en résistant aux assauts de leurs adversaires (d’autres gardians à cheval). Le défi consiste à faire preuve de bravoure et de ténacité pour conserver le bouquet intact. Une fois l’épreuve terminée, le cavalier offre son bouquet à une arlésienne qui récompense sa performance en lui offrant un baiser, symbole de reconnaissance pour sa détermination.


Les gardians ont aussi mis en lumière leur coordination lors du jeu des oranges. Au cours de cette épreuve, le cavalier lance son cheval au galop et tente de s’emparer d’une orange placée sur la paume de la main d’une Arlésienne. Cette épreuve exige une grande précision et une parfaite synchronisation entre le cavalier et sa monture pour saisir l’orange avec succès et dextérité.
De nombreuses autres représentations ont eu lieu lors de l’événement, comme par exemple le jeu des aiguillettes, l’attente au fer par Aurélien Courriol et Benjamin Michel une ferrade en piste par Robert Michel, un abrivado en piste ou encore le célèbre carrousel des Amazones de la Confrérie.
La Fête des Gardians : une journée au contact de passionnés de la tradition
Pour ce 511ème anniversaire de la Confrérie et la traditionnelle Fête des Gardians, la marque Vincent et Mireille a été ravie d’avoir pu échanger avec les gardians et raseteurs présents sur place.
Cet événement a été l’occasion de partager des moments privilégiés avec ces acteurs emblématiques de la culture camarguaise. Une fois de plus, la Fête des Gardians a été une journée mémorable, réunissant le grand public et les plus grands défenseurs de l’histoire, de la culture et des traditions de Camargue.
Sources
[1] Fête des Gardians 2023. The Good Arles. En ligne sur thegoodarles.com.
[2] Monument à Frédéric Mistral – Arles. E-Monumen. En ligne sur e-monumen.net.